Pour la 2ème édition du "prix public Les yeux doc", le site de vidéo à la demande vous invite de nouveau à voter, parmi une sélection de quatre films, à partir du 5 mars jusqu'au 3 avril 2022.
Chaque semaine, nous vous présenterons un des quatre films sélectionnés avec les avis des bibliothécaires et une présentation du réalisateur.
Cette semaine, le film à l'honneur est "Maman Colonelle"
Retrouvez toute l'année l'offre de films documentaires en vidéo à la demande avec le pack numérique.
SYNOPSIS
La Colonelle Honorine Munyole travaille au sein de la police congolaise où elle est chargée de la protection des enfants et de la lutte contre les violences sexuelles. À travers le portrait de cette femme d’un courage et d’une ténacité hors du commun qui lutte pour que justice soit faite, le film aborde la question des violences faites aux femmes et aux enfants en République démocratique du Congo, de Bukavu à Kisangani.
BANDE ANNONCE
PRÉSENTATION DE LA RÉALISATRICE
LES AVIS DES BIBLIOTHÉCAIRES
Mathilde Tellier - Médiathèque Le Châtelard à Ferney-Voltaire (01) : << Une héroïne aux mains nues. >>
Le portrait d’une héroïne aux mains nues. Dans cette République Démocratique du Congo ravagée par les guerres civiles et leur lot d’atrocités innommables à l’encontre des femmes et des enfants, cette grande dame montre que la solidarité n’est pas une faiblesse, que l’exemplarité dans l’entraide n’est pas une notion galvaudée. Un film qui émeut par un portrait puissant d’une femme proprement exemplaire.
Bérengère Andrau - Bibliothèque de l’Alcazar à Marseille (13) : << Maman Colonelle insuffle de l'espoir. >>
Le film débute sur une note colorée et festive, représentation d’une Afrique fantasmée. Mais le sujet est dur : les violences contre les enfants et les femmes en République Démocratique du Congo. Le réalisateur ne nous cache pas les réalités du métier d’Honorine et ce à quoi elle est confrontée tous les jours : pauvreté endémique, police présentant tous les stéréotypes de l’Afrique (absentéisme, amateurisme, désinvolture, corruption), perpétuation de pratiques ancestrales. Maman Colonelle ne se décourage pas, dévouée à sa mission : apporter de l’aide aux femmes et aux enfants victimes. Elle se trouve aussi confrontée aux conséquences méconnues en Europe de la guerre entre le Rwanda et l’Ouganda qui a traumatisé la population de la région. Malgré la pauvreté de ses moyens, elle arrive à aider et à insuffler de l’espoir.
Jean-Loup Hazaël-Massieux - Bibliothèque La Fouillotte à Blénod-les-Toul (54) : << Une femme impressionnante. >>
Les films documentaires proposés invitent au voyage. Maman Colonelle nous conduit en République Démocratique du Congo et nous propose, à travers le portrait touchant d’une femme de caractère et de convictions, de découvrir les conséquences des croyances populaires et des conflits ethniques de cette région d’Afrique. La « Colonelle Honorine Munyole » s’efforce de prendre la défense des enfants et des femmes du secteur qui lui est confié et qu’elle découvre : elle arrive dans une nouvelle région en quittant celle où elle s’était investie et où elle était appréciée et doit non seulement appréhender la situation locale, établir de nouvelles relations mais aussi installer sa famille. Autant d’objectifs qui permettent de faire connaissance avec cette femme impressionnante.
Julien François - Médiathèque de La Madeleine (59) : << Un examen aussi clinique que passionnant d’un microcosme corrompu. >>
Dieudo Hamadi établit au fur et à mesure de ses films documentaires une véritable radiographie des institutions congolaises. Que ce soit la politique lors de la campagne électorale au cœur d’Atalaku, les travers du système éducatif dépeints dans Examen d’Etat, ou la police (protection de la femme et des enfants) avec ce Maman Colonelle, on retrouve dans ses films un examen aussi clinique que passionnant d’un microcosme corrompu, au fonctionnement bancal, tout cela dans un contexte de grande pauvreté. Pour autant, à l’instar de cette colonelle Honorine, émergent souvent des figures quasi héroïques effectuant un travail de fourmi pour essayer de redonner à chacun sa chance et la dignité qu’il mérite. Se confronter aux films de Dieudo Hamadi, c’est être le témoin privilégié du fonctionnement d’un pays dans tout ce qui forme son identité et ses contradictions.
Noemie Moutonnet - Bibliothèque Hélène Berr à Paris (75) : << Maman colonelle n’est pas un documentaire, c’est un tourbillon ! >>
Maman colonelle n’est pas un documentaire, c’est un tourbillon ! À peine le temps de saluer ses protégé.es de Bukavu, que déjà la colonelle Honorine se présente à sa nouvelle brigade. Catégorique, elle remuera ciel et terre pour endiguer les violences faites aux femmes et aux enfants de cette autre région de RDC où elle est dépêchée. Ici, les blessures de la guerre des 6 jours sont encore à vif. Dans ces images, le regard d’Honorine nous saisit. Le film ne se laisse pas aller à la facilité de l’interview face caméra, Honorine se raconte dans l’action, par son regard à la fois tendre et ferme, ses silences puis cette énergie de chaque instant qu’elle déploie dans l’urgence de la situation. Mégaphone en main, elle prévient : celui ou celle qu’elle attrape, malheur à lui.
Isabelle Louis - Bibliothèque départementale du Var (83) : << Détruire les murs de l'ignorance. >>
Maman Colonelle est un film sur le combat d’une femme qui travaille dans un service de protection des femmes et les enfants congolais. Ils subissent la violence sociale et familiale. La Colonelle Honorine fait tout pour que les plus faibles soient protégés et fait respecter la loi. Elle impose cette protection avec son corps, avec sa verve, comme un char d’assaut, pour détruire les murs de l’ignorance avec toutes les difficultés et les conditions qu’elle rencontre.
Comment visionner les films :
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