Pour la 2ème édition du "prix public Les yeux doc", le site de vidéo à la demande vous invite de nouveau à voter, parmi une sélection de quatre films, à partir du 5 mars jusqu'au 3 avril 2022.
Chaque semaine, nous vous présenterons un des quatre films sélectionnés avec les avis des bibliothécaires et une présentation du réalisateur.
pour la dernière semaine, le film à l'honneur est "Toto et ses soeurs"
Retrouvez toute l'année l'offre de films documentaires en vidéo à la demande avec le pack numérique.
SYNOPSIS
Au cœur d’une famille rom en pleine désintégration, émerge la figure de Totonel, 10 ans, dit Toto. Avec passion, il apprend à lire, écrire et danser. Surtout danser et gagner le grand concours de hip-hop. Au milieu du chaos ambiant, ses deux sœurs essayent de maintenir le mince équilibre de la famille.
BANDE ANNONCE
PRÉSENTATION DU RÉALISATEUR
LES AVIS DES BIBLIOTHÉCAIRES
Mathilde Tellier - Médiathèque Le Châtelard à Ferney-Voltaire (01) : << Des portraits splendides. >>
Alors qu’Alexander Nanau filme une famille Rom à la dérive, plongée dans la drogue, et dans la misère la plus fracassante, le cœur se fend face à un tout jeune enfant qui peine à dormir au milieu des seringues. Mais l’élan de vie farouche de l’une de ses sœurs et la rencontre de la danse hip-hop vont les maintenir du côté du vivant, du sensible et du beau pour tenter d’ouvrir un horizon pour leur avenir. Des portraits splendides.
Claire Formia - Médiathèque Fabre à Toulouse (31) : << Un film très dur et bouleversant ! >>
Des enfants jouent et nous entrons crûment dans une cité délabrée, un immeuble abandonné, à la dérive chez Toto et ses sœurs Andrea et Ana, où se retrouvent aussi leurs oncles pour se droguer. Déchiffrer les mots d’un cahier de lecture, s’installer pour dormir en frôlant des seringues, c’est le quotidien du petit garçon de 10 ans que nous suivons de très près par la caméra d’Alexander Nanau. Montrer tout, vie d’enfant, jeux, rires aussi, dans la classe, au « club » où Toto s’entraîne pour le concours de Hip hop… Sombrer ? Attendre le retour de la mère ? Choisir l’orphelinat ? « Pleure pas, Andrea, tu ne dois pas t’apitoyer… ». En direct, dans leur présent, l’année s’écoule pour nous spectateurs avec beaucoup d’intensité, d’émotion, d’espoir jusqu’aux traces légères des enfants dans la neige. Un film très dur et bouleversant !
Irène Godard - Médiathèque La Source à Saint-Lô (50) : << Au centre du débat sociétal : les vertus de l'instruction >>
Roumanie, dans un quartier de Bucarest "peint aux couleurs de la misère du monde". Le réalisateur Alexander Nanau installe sa caméra là où vit Toto (10 ans) et ses sœurs. La mère est en prison. Les frères de celle-ci censés s'occuper de leur neveu et de leurs nièces transforment l'appartement en salle de shoot. Dans cette chronique, Alexander Nanau a "la volonté de ne rien manquer, sans pour autant faire spectacle de tout". Il remet au centre du débat sociétal les vertus de l'instruction et rappelle que "la transmission de valeurs universelles est indispensable à l'éducation de nouvelles générations" afin de grandir en confiance et de permettre le vivre ensemble.
Céline, Djamila, Françoise, Laure, Mirta - Bibliothèque Buffon à Paris (75) : << La destinée de ces enfants nous prend aux tripes. >>
Trois enfants roms (Toto, âgé de neuf ans, et ses deux grandes sœurs Andrea et Ana) sont livrés à eux-mêmes dans leur petit appartement situé dans un ghetto de Bucarest. Ils attendent impatiemment le retour de leur mère, détenue en prison depuis quatre ans. Leurs oncles ne leur facilitent pas la tâche en ramenant chez eux dealers et toxicomanes. Heureusement, dans ce chaos ambiant, il y a une lueur d’espoir… Malgré un univers très dur, Alexander Nanau réussit à déployer dans son film une palette riche en émotions. La destinée de ces enfants nous prend aux tripes. Le tournage d’une durée de quatorze mois nous permet d’entrer dans l’intimité de cette famille et de suivre son évolution sur le long terme. La résilience d’Andrea et de Toto rend ce film beau et fort.
Aurélia Collot - Médiathèque Françoise Sagan à Paris (75) : << Une forme soignée, une photographie lumineuse >>
Ce beau documentaire, découpé à la manière d’un film de fiction, accompagne Toto sur sa trajectoire de résilience. Tout est affaire de regard : négligé par des adultes en souffrance, le garçon se replie sur lui-même. Sous le regard bienveillant des adultes du centre social mais aussi sous le regard du cinéaste, il s’ouvre et se révèle en danseur de hip-hop. C’est aussi par le regard aimant et déterminé de sa sœur que la métamorphose s’opère. En captant avec son téléphone des moments de leur nouvelle vie, l’adolescente devient co-réalisatrice du film et sujet de sa propre histoire. Avec sa forme soignée, sa photographie lumineuse et son sens du cadre, le film fait échapper ses jeunes protagonistes au sordide et leur rend leur dignité.
Christelle Bernard - Médiathèque départementale de Belfort (90) : << Une lueur d'espoir grâce au Hip-hop >
Totonel dit Toto vit avec ses deux grandes sœurs Andrea et Ana dans un appartement insalubre de Bucarest. Leur mère est en prison. Les oncles, censés s’occuper d’Andrea, Ana et Toto se droguent sous leurs yeux. Pas facile de vivre au milieu de la saleté, des seringues... Andrea et Toto vont à l’orphelinat pour apprendre à lire, écrire, calculer... Ils y trouvent en même temps stabilité et sécurité. Andrea tente de protéger son frère, Ana prend un autre chemin. Le jeune garçon découvre le hip-hop et participe même à un concours. Toto grandit et s’épanouit grâce à la danse. Malgré la dureté de ce documentaire, une lueur d’espoir est permise pour ce petit garçon grâce au hip-hop, grâce au courage et à la maturité d’Andrea. La figure de Toto est omniprésente et vraiment touchante.
Comment visionner les films :
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